Et voilà, Jurassic World est sorti en salle depuis hier après 14 ans d’attente. Voici donc notre avis. On vous prévient de suite, il contient quelques spoils, on n’a essayé de condenser au mieux notre ressenti en plusieurs parties et ce n’est pas facile tellement il y a de choses à dire et tellement nous avons été emballé !
Alors c’est parti !
1/Des musiques magnifiques :
Michael Giacchino nous offre une composition que nous n’avions pas entendu depuis John Williams. Elles font ressortir toutes les émotions des scènes, tension, tristesse, magie et quel bonheur de ré entendre le thème principal de Jurassic Park ! Giacchino s’est approprié Jurassic World, apportant sa touche personnelle sur les titres originaux sans les dénaturer et nous offrant de nouveaux titres qui entrent eux aussi dans l’univers de la saga avec justesse comme par exemple As The Jurassic World Turn, The Family That Strays Together ou encore le monstrueusement tribal Our Rex Is Bigger Than Yours qui nous a rappelé Le Monde Perdu.
2/Des images splendides :
Jurassic World c’est une pléiade de plans superbes. Un plaisir pour les yeux. On n’en prend plein la vue, Isla Nublar est sublime et porte enfin bien son nom d’île des brumes, visuellement toujours aussi bluffant notamment lorsque Gray ouvre les stores de sa chambre d’hôtel dévoilant une vue du parc dans son ensemble tout simplement merveilleuse. CGI impeccables, les textures des dinosaures (plis de peau, écailles, mouvements de pupilles, etc.) rendent très bien, les décors grandioses. Rien à ajouter.
3/Des personnages justes :
Ils n’ont pas le même impact que Grant, Malcolm ou Hammond mais les personnages de Jurassic World savent se démarquer de leurs prédécesseurs. Les enfants sont attachants, en particulier Gray, le lien entre frères est touchant. L’humour est porté par Lowery et le duo Owen/Claire, même si Masrani ou encore Hoskins apportent par moment une petite pointe de légèreté dans leurs répliques. Les dialogues entre les personnages sont justes et nous avons déjà retenu quelques répliques.
Masrani est un des personnages les plus charismatiques du film avec Hoskins. Dommage de le voir si peu. Milliardaire que rien n’arrête dont le caractère contraste entre un côté corporate et un autre plus grand enfant. Sa vision de Jurassic World est humble et bien appropriée.
Hoskins, le méchant de l’histoire est détestable à souhait et impose par sa présence à l’écran. A titre personnel, je trouve regrettable de l’avoir fait mourir si tôt. Il aurait pu apporter plus pour les suites.
Autre personnage marquant, Claire, sans aucun doute. Elle évolue tout au long du film, passant de la blancheur immaculée liée au côté strict de son caractère et sa profession à un côté plus libre, badass, qui n’hésitent à se salir pour sauver ses neveux. Une femme de caractère et on aime ça !
Owen est une très bonne surprise, un mix entre Muldoon et Grant. L’interaction avec les raptors est bien amenée, c’est un peu je t’aime moi non plus. Owen n’est clairement pas l’homme de la situation (en même temps qui le serait ?) mais fait tout ce qu’il peut pour l’arranger. Moins charismatique que d’autres personnages mais vraiment bien ancré dans l’histoire. C’est un élément indiscutable.
Un autre personnage qui nous a surpris et pas des moindres, Henry Wu. On est loin du scientifique du 1er parc. Le succès lui est monté à la tête, il a un côté malsain, savant fou intriguant, conspirant dans l’ombre de Masrani. Un nouveau regard sur l’homme à l’origine de toute cette prouesse scientifique. On est curieux de connaître son avenir dans la franchise.
Les seconds rôles ne font pas potiches. Barry et Lowery sortent du lot. Barry entre autre n’est pas là pour faire figuration. Il est l’ami d’Owen certes, mais il apporte plus encore. Mention spéciale pour Zara dont la fin tragique nous a un peu choqués.
4/Des caméos bien vu :
Le paléontologue consultant de la franchise Jack Horner en employé de l’enclos des raptors, le producteur Patrick Crowley en moniteur de pilotage pour Masrani, les fils de Colin Trevorrow et Bryce Dallas Howard jouant dans le Petting Zoo, etc. Les caméos, même s’ils ne nous montrent pas les anciens personnages de la saga, ont le mérite de nous faire voir certains membres de l’équipe du film ainsi que leurs proches. On voit qu’ils se sont amusés à faire ce film. On notera également la présence de Derek Connolly en généticien d’Ingen et Colin Trevorrow prêtant sa voix à Monsieur ADN (Que nous n’entendons pas dans la version VF).
5/Du fan service bien dosé :
Ni trop, ni pas assez. L’esprit du 1er parc est encore présent aussi bien visuellement que dans les dialogues. On vous laisse les trouver mais on va rassurer tout de suite, la nostalgie nous a rattrapé plus d’une fois.
6/Les Vélociraptors, les vraies stars de Jurassic World :
Pendant 22 ans on les a toujours vu comme des dinosaures sanguinaires, tueurs implacables, on ne s’est jamais dit qu’ils n’étaient en fait que des animaux très intelligents et qu’il était possible de nouer des liens avec eux. Trevorrow a choisi cette voie, et ça fonctionne ! Blue, Charlie, Echo et Delta sont sans nul doute, les raptors les plus marquants de la franchise, en particulier Blue à laquelle on s’attache très vite. Il y a vraiment un lien entre elle et Owen et si vous ressentez la même chose que nous lors de votre visionnage, vous serez triste pour elle.
Les Vélociraptors sont des animaux et ils se comportent comme tel. Ils restent dangereux et nous avons aimé la façon dont Colin Trevorrow a amené ce nouvel élément concernant les dinosaures les plus emblématiques de la saga.
7/Indominus rex, une « attraction »mortelle :
Que dire sur cette bête si ce n’est cette phrase qui nous vient directement à l’esprit : « Une extraordinaire combinaison d’éléments qui font de lui une belle saloperie » (cf Ash). Chaque apparition en impose, aussi bien au niveau de la tension que de l’action. Et pour un vrai-faux dinosaure, il (enfin elle) a la classe.
Savant mélange top secret créé par le Dr. Wu, l’Indominus rex est un hybride, le premier de son genre. Il est là pour faire grimper le chiffre d’affaire du parc, donner plus de « whaou » aux visiteurs. Si les investisseurs voulaient quelque chose qui fasse frissonner, le pari est réussi. L’Indominus retranscrit parfaitement la dangerosité de vouloir faire toujours plus sans s’attarder sur le merveilleux, le naturel. Il apporte également une vision de la façon dont l’homme traite les animaux. Un côté Seaworld ou l’animal devient un élément marketing au détriment de son bien-être. Seule, isolée, l’Indominus cherche sa place dans un monde qui lui est totalement inconnu et ceux avec une violence inouïe. A ce titre, l’Indominus est la victime d’une société de consommation trop gourmande et l’indigestion va être douloureuse.
Cependant, on peut se demander si cette créature, ce « dinewsaure » n’est pas la première étape d’un vaste complot, un prototype, une façade qui masque les réelles intentions de Wu et d’Ingen…
8/ Oui, nous avons un T.rex ! :
La célèbre T.rex du 1er parc se dévoile à la toute fin du film, représentant à elle seule l’esprit désincarné de Jurassic Park. Nous avons eu une forte dose d’émotion en la voyant enfin, après 22 ans. C’est une femelle âgée et amaigrie par le poids des années mais sa prestance reste inchangée. Et vous savez quoi ? Maman est très en colère…
9/Un final surpuissant :
Un combat titanesque qui retranscrit bien toute la démesure Hollywoodienne. Certes il perd un peu de son côté naturel par rapport aux combats de dinosaures des précédents opus mais il impose un rythme effréné et nous avons ressenti de grosses pulsions épiques, garantissant un spectacle jouissif et prenant. Après tout, les visiteurs/spectateurs ne voulaient-ils pas quelque chose de plus fort, plus grand, avec plus de dents ? Pour le coup, ils seront servis.
La toute dernière séquence du film, emplie de nostalgie, nous a bien fait comprendre qu’une page se tournait avec Jurassic World. C’est la fin d’une ère.
10/ Notre note :
18/20 - Parce nous avons adoré nous replonger dans l’univers Jurassic Park tout en sachant que se sera peut-être la dernière fois que nous verrons une aventure sur les îles emblématiques et surtout dans un parc opérationnel. Colin Trevorrow et Derek Connolly ont réussi l’exploit de nouer nostalgie et innovation. Chaque personnage à sa place, nous n’avons pas ressenti de temps morts comme la majorité des blockbusters actuels. L’action va crescendo sans trop forcer jusqu’au final en apothéose qui lui envoie vraiment du lourd. Le message transmis par Jurassic World reprend ce qui a été dit en 93 mais apporte d’autres éléments/questionnements plus en actualité avec le monde d’aujourd’hui.
En conclusion, Jurassic World est un film « charnière » qui prend un virage totalement différent de ses prédécesseurs tout en gardant un profond héritage de la saga, distillant ses nouvelles idées pour de possibles suites qui, espérons le, seront bien amenées. Nous sommes cependant déçus de n’avoir fait que survoler certaines attractions alors qu’il y avait tant à découvrir. Notre conseil, n’allez pas voir Jurassic World en pensant voir un Jurassic Park bis, ce n’est absolument pas le cas. Jurassic World reste dans l’esprit JP mais s’en démarque par bien des aspects (Relation humains-raptor, l’Indominus rex), ce qui est tout aussi bien. Colin Trevorrow a apporté un regard neuf et un souffle nouveau à une franchise qui s’était éteinte en 2001 et nous le remercions pour cela.
Je rajouterais ces petites anecdotes d’après-séance comme des applaudissements et quelques sifflements approbateurs mais surtout ce petit garçon d’une dizaine d’années, pas plus, qui pleurait en sortant de la salle avec sa mère, cette dernière lui disant « Tu es content ? Tu l’as enfin vu ton T.rex » Et cela m’a renvoyé en 93, lorsque j’avais 7 ans, marqué à jamais par cette franchise.
Notre classement :
1er Jurassic Park parce que ça reste Jurassic Park
2ème Jurassic World parce que 14 ans d’attente soldé par un nouvel opus aussi jouissif et prenant mérite d’être à cette place.
3ème Le Monde Perdu parce que c’est le plus sombre de toute la saga
4ème Jurassic Park 3 parce qu’il ne se prend pas la tête avec des explications déjà réglées dans les précédents opus, faisant place à l’action pure et dure. Un divertissement génial.
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RépondreSupprimerJe te rejoins sur certains points positifs comme pour la musique qui est ultra prenante et des images de toute beauté ou des références assez bien placées. Quel bonheur si un tel parc pouvait vraiment exister. Maintenant je suis un peu plus modéré dans mon enthousiasme car pour moi le gros point noir vient du scénario qui ne cesse de perdre en crédibilité au fil des minutes. Je n'adhère pas à la théorie du dressage des vélociraptors et encore moins en la coopération entre les différentes espèces de dinos, ou du moins pas comme elle est présentée à la fin du film. C'est dommage car toute la partie découverte du parc est très réussie.
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